samedi 30 décembre 2006

L’avant-dernière…



J’ai passé la journée à suivre des chemins qui ne mènent pas forcément là d’où ils viennent. Chemin de terre, chemin de pierres sauvages, chemin de pierres taillées, chemin de goudron et chemin d’eau vive. Je crois les avoirs tous rencontrés pas tous suivis. C’était un peu du Lewis Carroll : «Alice poursuivit, voudriez-vous, je vous prie, me dire quel chemin je dois prendre pour m’en aller d’ici. » Le chat : « Cela dépend en grande partie du lieu où vous voulez aller », Alice : « Je ne me soucie pas trop du lieu », « Dans ce cas, peu importe quel chemin vous prendrez » répondit le chat… « Pourvu que j’arrive quelque part… » Ajouta en manière d’explication Alice. C’est un peu une allégorie de la vie. J’aurais aimé prolonger cette année 2006, mais je n’ai pas encore retrouvé le chemin du rebrousse temps. Alors, je marche. C’est comme si chaque pas me rapprochait de la fin de l’année. Rien, même en tournant en rond. Que ce soit à droite, à gauche ou encore vers le nord ou bien vers l’est. Rien à faire, chaque pas fait s’écouler le temps. Alors peut-être que le repos... Mais non, idiot. Le temps passe et c’est ainsi depuis le début des temps. Depuis le big bang. Et pourtant, quelques fantastiques utopistes (1) auraient voulu un moratoire sur 2007. Juste une pose. Un report. Un ajournement. Un sursis pour l’année en cours. Le durée d’une conférence internationale afin d’analyser l’impact du passage à l’année nouvelle. Je ne sais pas moi, résilier le bail emphytéotique avec le siècle qui ressemble fortement à un contrat de Méphisto avec Faust (2). Nous y perdrons notre jeunesse et au mieux notre âme. Il me reste demain toute la journée pour arpenter de nouveau les chemins de toutes sortes. Qui sais ?

(1)http://www.fonacon.net/reveillon.htm
(2)http://fr.wikipedia.org/wiki/Faust